Mission de haut niveau relative au projet d’aménagement des terres agricoles dans la plaine centrale, le long du corridor Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré

Mission de haut niveau relative au projet d’aménagement des terres agricoles dans la plaine centrale, le long du corridor Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré image

Le Ministère des Domaine, du Cadastre et des Affaires Foncières  a participé, du 22 au 24 juillet 2024, à la Mission de haut niveau relative au projet d’aménagement des terres agricoles dans la plaine centrale, le long du corridor Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré. Une délégation du MINDCAF, forte de 13 membres et conduite par le Secrétaire Général, représentant personnel du Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières. Objectif de la mission, mener une sensibilisation grandeur nature des populations sur la mise en route du projet et les effets attendus.

Le projet gouvernemental d’aménagement des terres et d’installation des grands producteurs dans la plaine centrale est considéré comme un outil majeur de l’accélération de la mise en œuvre de la politique d’import-substitution et du développement de l’agriculture de « seconde génération ». Il vise à contribuer à l’amélioration de la compétitivité des filières agricoles à travers l’aménagement des terres et la modernisation des infrastructures de production. Il accorde une place de choix au secteur rural et lui reconnait son rôle de moteur de l’économie. Il mentionne comme première priorité, la nécessite de réussir dans ce secteur, le passage à une production rurale semi-intensive ou industrielle qui permettra d’assurer la sécurité et l’autosuffisance alimentaire au niveau de la consommation interne ; d’approvisionner l’industrie de transformation et de créer un marché et une consommation internes pour les filières extraverties et enfin de développer des exportations et améliorer la balance commerciale.

Premier arrêt

Meinganga : Reconsidération des réserves foncières

Les populations venues en grappes des différents coins de ce vaste département d’environ 14267 km 2, ont dénoncé, à travers le maire, l’autorité traditionnelle et le représentant des élites, les procédures de constitution des réserves foncières, marquées selon elles, par la non association des 457 habitants du Mbéré dans le processus. Elles exigent,

  1. La reconsidération de ces Titres Fonciers en tenant compte des droits des villageois, préalable à toute implémentation du projet Plaine Centrale ;
  2. Que le système d’exploitation soit développé sur le modèle groupe founding, 50% pour l’investisseur et 50% pour les populations, sous l’encadrement de l’investisseur ;
  3. La nécessité de création d’un cadre permanent de concertation entre les pouvoirs publics, les investisseurs et les populations locales.

Deuxième arrêt

Tibati : Réduction des réserves foncières destinées aux agro-industries

A Tibati, même si elles ont marqué leur adhésion au projet Plaine Centrale, les populations ont fait part des préoccupations profondes des communautés, qui se fondent sur :

  • La réduction des réserves foncières destinées aux agro-industries, qui ont été faites sans la participation des autorités traditionnelles et des populations locales ;
  • L’aménagement et la valorisation des espaces sécurisés pour les populations concernées, en cas d’éventuels déguerpissements momentané ;
  • La révision à la hausse des montants des indemnisations ;

Troisième arrêt

Yoko : 29500 ha de forêt communale.

Yoko dans la région du centre, département du Mbam- et -Kim, constituait la dernière étape delà Mission de haut niveau relative au projet d’aménagement des terres agricoles dans la plaine centrale, le long du corridor Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré. L’enthousiasme des populations vis-à-vis du projet Plaine Centrale, n’a pas inhibé leurs préoccupations qui sont entre autres :

  • Plus de sensibilisation vers les populations, pour l’arrêt des ventes sauvages des terrains, notamment ceux concernés par le projet ;
  • Aider à accroitre l’immatriculation des terres ;
  • La protection de l’environnement ;
  • La vulgarisation des petits planteurs ;

Elles ont en outre souhaité qu’un accent particulier soit mis sur la gestion foncière, et que la mise à disposition des terres soit considéré comme leur apport dans le projet. Bien plus, « seul le bail reste une garantie dont les revenus vont bénéficier à l’Etat et aux populations » soutiendront-elles.

Durant le déroulement des activités marquant la Mission de haut niveau relative au projet d’aménagement des terres agricoles dans la plaine centrale, le long du corridor Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré, les différentes interventions des représentants des populations, à toutes les étapes, ont presque tous convergé sur les questions foncières. Ceci dénote de la place essentielle du Mindcaf dans la réalisation de ce projet.

    

  Armand Claude Adiobo

         Cadre/CELCOM

Publié le: 14 août 2024
dans Echo des Régions